11 janvier 1923: occupation de la Rhur
Raymond Poincaré, nouveau président du Conseil, tente dans un premier temps d'obtenir le paiement intégral des réparations en cherchant notamment à faire appliquer les accords de Wiesbaden et à trouver un terrain d'entente entre les sidérurgies françaises et allemandes. Mais plusieurs évènements (les échecs du traité de garantie franco-britannique et de la conférence de Gênes, de 1922 ainsi que le rapprochement germano-soviétique réalisé à Rapallo le 16 avril 1922) vont peu à peu le pousser à se montrer plus intransigeant.
Dès le 12 juillet, le gouvernement allemand demande un moratoire général pour l'année en cours de tout versement en espèces. Cette demande sera favorablement accueillie par Lloyd Georges à la Conférence interalliée en août. Poincaré met alors comme condition que l'Allemagne fournisse des "gages productifs" permettant aux Alliés de se payer en nature, par prélèvement économique, en cas de manquement du débiteur. Les Britanniques refusent de le suivre sur ce terrain et la tension franco-britannique croît pendant l'automne.
Le 27 novembre 1922, en présence de Millerand et du maréchal Foch, Poincaré décide de mettre en application un nouveau plan d'occupation de la Rhur préparée par l'armée française depuis juillet. Repoussant d'ultimes propositions anglo-saxonnes, Poincaré déclenche l'opération le 11 janvier 1923, date à laquelle des troupes franco-belges commencent à occuper les principaux centres de la Rhur. Cette opération sera largement approuvée par l'opinion publique française très remontée contre l'Allemagne. Le gouvernement allemand répond en invitant les habitants de cette riche région industrielle à une "résistance passive". Le 22 janvier, il soutient une grève générale qui touche deux millions d'ouvriers et paralyse la production. Une "Mission interalliée de contrôle des usines et des mines" réussit peut à peu à faire repartir la production d'autant plus qu'un certain nombre d'ouvriers allemands, poussés par la faim, finissent par reprendre le travail. Le 26 septembre, la victoire de Poibcaré parait totale. Cependant, la Francde n'a ni les moyens diplomatiques ni les moyens financiers de mener seule une politique de force en Europe contre l'avis des Anglo-Saxons qui s'inquiètent de la décomposition du marché allemand. Diverses pressions obligeront bientôt Poincaré à faire marche arrière. Lâché par Adenauer et les autonomistes modérés en janvier 1924, Poincaré doit renoncer vite à sa politique rhénane. C'est ensuite la spéculation internationale contre le franc qui provoque à Paris une véritable panique financière. Poincaré accepte dès lors la constitution d'un comité d'experts, présidé par un Américain, Dawes, pour régler le problème des réparations. Publié en avril 1924, le plan Dawes sera adopté à la conférence de Londres en juillet-août par le nouveau gouvernement français présidé par le radical Édouard Herriot.
D'octobre 1924 à juillet 1925, la Rhur sera progressivement évacuée.
Dès le 12 juillet, le gouvernement allemand demande un moratoire général pour l'année en cours de tout versement en espèces. Cette demande sera favorablement accueillie par Lloyd Georges à la Conférence interalliée en août. Poincaré met alors comme condition que l'Allemagne fournisse des "gages productifs" permettant aux Alliés de se payer en nature, par prélèvement économique, en cas de manquement du débiteur. Les Britanniques refusent de le suivre sur ce terrain et la tension franco-britannique croît pendant l'automne.
Le 27 novembre 1922, en présence de Millerand et du maréchal Foch, Poincaré décide de mettre en application un nouveau plan d'occupation de la Rhur préparée par l'armée française depuis juillet. Repoussant d'ultimes propositions anglo-saxonnes, Poincaré déclenche l'opération le 11 janvier 1923, date à laquelle des troupes franco-belges commencent à occuper les principaux centres de la Rhur. Cette opération sera largement approuvée par l'opinion publique française très remontée contre l'Allemagne. Le gouvernement allemand répond en invitant les habitants de cette riche région industrielle à une "résistance passive". Le 22 janvier, il soutient une grève générale qui touche deux millions d'ouvriers et paralyse la production. Une "Mission interalliée de contrôle des usines et des mines" réussit peut à peu à faire repartir la production d'autant plus qu'un certain nombre d'ouvriers allemands, poussés par la faim, finissent par reprendre le travail. Le 26 septembre, la victoire de Poibcaré parait totale. Cependant, la Francde n'a ni les moyens diplomatiques ni les moyens financiers de mener seule une politique de force en Europe contre l'avis des Anglo-Saxons qui s'inquiètent de la décomposition du marché allemand. Diverses pressions obligeront bientôt Poincaré à faire marche arrière. Lâché par Adenauer et les autonomistes modérés en janvier 1924, Poincaré doit renoncer vite à sa politique rhénane. C'est ensuite la spéculation internationale contre le franc qui provoque à Paris une véritable panique financière. Poincaré accepte dès lors la constitution d'un comité d'experts, présidé par un Américain, Dawes, pour régler le problème des réparations. Publié en avril 1924, le plan Dawes sera adopté à la conférence de Londres en juillet-août par le nouveau gouvernement français présidé par le radical Édouard Herriot.
D'octobre 1924 à juillet 1925, la Rhur sera progressivement évacuée.