27 août 1928: le pacte Briand-Kellogg
Appelé aussi pacte de Paris, et plus officiellement pacte de réconciliation générale à la guerre, il fut signé à Paris le 27 août 1928 par quinze nations. Ensuite, il sera ratifié par soixante-trois pays. Le pacte était patronné par le ministre des Affaires étrangères français Aristide Briand et par le secrétaire d’État américain Frank B. Kellogg. Il est né de la volonté des nations d'assurer la paix par le désarmement et la sécurité collective, idées incarnées par la Société des Nations. Les États-Unis n'ayant jamais adhéré à la SDN, Briand propose au gouvernement américain, en 1927, de conclure un traité bilatéral qui mettrait la guerre hors la loi. Kellogg exprime le souhait de faire de ce traité un pacte multilatéral. Les signataires du traité, dont l'Allemagne et l'Union soviétique, s'engagent à renoncer à la guerre comme instrument de politique national et à régler les conflits internationaux par des moyens pacifiques. En 1929, Kellogg reçoit le prix Nobel de la paix.
Le traité se montre en fait inefficace à prévenir la guerre. En effet, il ne peut empêcher ni l'agression de la Mandchourie par le Japon (1931) ni celle de l’Éthiopie par l'Italie (1935), pas plus que les interventions de l'Allemagne de l'Italie durant la guerre d'Espagne. N'ayant aucun effet dissuasif sur la politique expansionniste de l'Allemagne nazie, le pacte Briand-Kellogg est complètement discrédité au moment où la Seconde Guerre mondiale éclate. Pourtant, au niveau de la loi internationale, le pacte a ébauché le concept moderne de guerre. Les guerres d'agression sont désormais illégitimes et la communauté internationale a le droit d'intervenir dans l'arbitrage des conflits.
Le traité se montre en fait inefficace à prévenir la guerre. En effet, il ne peut empêcher ni l'agression de la Mandchourie par le Japon (1931) ni celle de l’Éthiopie par l'Italie (1935), pas plus que les interventions de l'Allemagne de l'Italie durant la guerre d'Espagne. N'ayant aucun effet dissuasif sur la politique expansionniste de l'Allemagne nazie, le pacte Briand-Kellogg est complètement discrédité au moment où la Seconde Guerre mondiale éclate. Pourtant, au niveau de la loi internationale, le pacte a ébauché le concept moderne de guerre. Les guerres d'agression sont désormais illégitimes et la communauté internationale a le droit d'intervenir dans l'arbitrage des conflits.