29 juillet 1914: Internationale socialiste à Bruxelles
Le bureau de l'Internationale socialiste se réunit à Bruxelles pour définir sa position face à la crise et envisager une attitude commune. Il demande aux prolétaires d’intensifier les protestations contre la guerre et pour la paix.
Jean Jaurès était présent aux réunions du bureau socialiste international. La tension est à son comble alors que l'Autriche vient de déclarer la guerre à la Serbie.
Le moment fort de cette manifestation est le meeting du Cirque royal qui s'ouvrit par la chanson "Prolétaires, unissez-vous". A 7h30, la salle est remplie. Il y a des auditeurs dans tous les couloirs. On compte à peu près 7000 personnes où se mêlent socialistes et bourgeois. Plusieurs milliers de personnes ont dû rester à l'extérieur. A 8h45, Monsieur Vandervelde, leader du parti ouvrier belge, ouvre le meeting: "je salue les membres du Bureau socialiste international, qui sont venus délibérer pour la paix et la fraternité des peuples". Ensuite, Jean Jaurès prendra également la parole: "En rentrant à Paris, je dirai à mes compatriotes avec quelle émotion, moi qui suis dénoncé comme un sans-patrie, j’ai entendu acclamer ici la France de la grande Révolution.
Nous ne sommes pas ici cependant pour nous abandonner à ces émotions, mais pour mettre en commun nos forces de raison et de sentiment et tâcher d’écarter la guerre. On dirait que les diplomates ont juré d’affoler les peuples.
On négocie : il paraît qu’on se contentera de prendre à la Serbie un peu de son sang (rires) : nous avons donc un peu de répit pour assurer la paix. Mais à quelle épreuve on soumet l’Europe !
(…) Si l’on pouvait lire dans le cœur des gouvernants, on pourrait y voir si vraiment ils sont contents de ce qu’ils ont fait. Il voudraient être grands : ils mènent les peuples au bord de l’abîme : mais au dernier moment, ils hésitent ; le cheval d’Attila effarouche encore mais il trébuche. Cette hésitation des dirigeants, il faut que nous la mettions à profit pour organiser la paix. (…)
Le gouvernement français est le meilleur allié de paix de cet admirable gouvernement anglais qui a pris l’initiative de la conciliation. Et il donne à la Russie des conseils de prudence et de patience.
(…) Hommes humains de tous les pays, voilà l’œuvre de paix et de justice que nous devons accomplir !". Son discours est salué par une longue ovation.
Malheureusement, aucune décision ne pourra être prise et Jean jaurès sera abattu par un coup de revolver, au café du Croissant à Paris, le vendredi 31 juillet 1914.
Jean Jaurès était présent aux réunions du bureau socialiste international. La tension est à son comble alors que l'Autriche vient de déclarer la guerre à la Serbie.
Le moment fort de cette manifestation est le meeting du Cirque royal qui s'ouvrit par la chanson "Prolétaires, unissez-vous". A 7h30, la salle est remplie. Il y a des auditeurs dans tous les couloirs. On compte à peu près 7000 personnes où se mêlent socialistes et bourgeois. Plusieurs milliers de personnes ont dû rester à l'extérieur. A 8h45, Monsieur Vandervelde, leader du parti ouvrier belge, ouvre le meeting: "je salue les membres du Bureau socialiste international, qui sont venus délibérer pour la paix et la fraternité des peuples". Ensuite, Jean Jaurès prendra également la parole: "En rentrant à Paris, je dirai à mes compatriotes avec quelle émotion, moi qui suis dénoncé comme un sans-patrie, j’ai entendu acclamer ici la France de la grande Révolution.
Nous ne sommes pas ici cependant pour nous abandonner à ces émotions, mais pour mettre en commun nos forces de raison et de sentiment et tâcher d’écarter la guerre. On dirait que les diplomates ont juré d’affoler les peuples.
On négocie : il paraît qu’on se contentera de prendre à la Serbie un peu de son sang (rires) : nous avons donc un peu de répit pour assurer la paix. Mais à quelle épreuve on soumet l’Europe !
(…) Si l’on pouvait lire dans le cœur des gouvernants, on pourrait y voir si vraiment ils sont contents de ce qu’ils ont fait. Il voudraient être grands : ils mènent les peuples au bord de l’abîme : mais au dernier moment, ils hésitent ; le cheval d’Attila effarouche encore mais il trébuche. Cette hésitation des dirigeants, il faut que nous la mettions à profit pour organiser la paix. (…)
Le gouvernement français est le meilleur allié de paix de cet admirable gouvernement anglais qui a pris l’initiative de la conciliation. Et il donne à la Russie des conseils de prudence et de patience.
(…) Hommes humains de tous les pays, voilà l’œuvre de paix et de justice que nous devons accomplir !". Son discours est salué par une longue ovation.
Malheureusement, aucune décision ne pourra être prise et Jean jaurès sera abattu par un coup de revolver, au café du Croissant à Paris, le vendredi 31 juillet 1914.