Villes et villages martyrs
S’il est clair que ces violences n’étaient pas préméditées et que les soldats croyaient à la présence de francs-tireurs, il est tout aussi évident qu’il n’y a pas eu de levée en masse ni en Belgique ni dans le Nord de la France. Dès le 5 août 1914, le ministère de l’Intérieur prévient la population, par voie d’affiche, qu’elle ne peut résister et doit déposer les armes dans les communes. Or, cet appel a été largement suivi dans l’ensemble du territoire. En fait, quels que soient les prétextes invoqués par les Allemands, l’analyse montre que la logique des violences contre les civils diffère selon les endroits : 65% des incidents sont liés aux combats, 22% sont provoqués par des paniques chez les soldats allemands et 25% représentent des boucliers humains.
Ainsi, par exemple, à Visé, les troupes allemandes sont confrontées dès les premiers jours à une résistance de l’armée belge qui mènera à la destruction quasi totale de la ville le 16 août. Tandis qu’à Andenne le 21 août, à Tamines le 22 août et à Dinant le 23 août, les Allemands doivent faire face aux Français. Dans ces villes, les massacres commencent dans la confusion des affrontements, mais se poursuivent de façon systématique avec le soutien du Haut Commandement. Des habitants sont expulsés de leur maison et abattus sur le pas de leur porte, d’autres sont pris en otages pour former des boucliers humains, d’autres encore sont rassemblés et immédiatement fusillés. Le bilan est effrayant : 223 victimes à Andenne, 384 à Tamines et 674 à Dinant. À Tamines, d’ailleurs, ce n’est que le lendemain des affrontements que les Allemands rassemblent les otages sur la place Saint-Martin pour les fusiller froidement. En revanche, à Louvain où 242 personnes perdront la vie, c’est la panique des soldats, suscitée par des « tirs amis », qui déclenche les violences le 25 août. Mais là aussi, la poursuite des violences du 25 au 26 août, l’incendie délibéré de la bibliothèque de l’Université et la destruction du patrimoine médiéval, répond à une politique de punition systématique. Un peu partout, il s’agit bien de représailles contre des civils innocents au nom de la soi-disant présence de francs-tireurs.
Ainsi, par exemple, à Visé, les troupes allemandes sont confrontées dès les premiers jours à une résistance de l’armée belge qui mènera à la destruction quasi totale de la ville le 16 août. Tandis qu’à Andenne le 21 août, à Tamines le 22 août et à Dinant le 23 août, les Allemands doivent faire face aux Français. Dans ces villes, les massacres commencent dans la confusion des affrontements, mais se poursuivent de façon systématique avec le soutien du Haut Commandement. Des habitants sont expulsés de leur maison et abattus sur le pas de leur porte, d’autres sont pris en otages pour former des boucliers humains, d’autres encore sont rassemblés et immédiatement fusillés. Le bilan est effrayant : 223 victimes à Andenne, 384 à Tamines et 674 à Dinant. À Tamines, d’ailleurs, ce n’est que le lendemain des affrontements que les Allemands rassemblent les otages sur la place Saint-Martin pour les fusiller froidement. En revanche, à Louvain où 242 personnes perdront la vie, c’est la panique des soldats, suscitée par des « tirs amis », qui déclenche les violences le 25 août. Mais là aussi, la poursuite des violences du 25 au 26 août, l’incendie délibéré de la bibliothèque de l’Université et la destruction du patrimoine médiéval, répond à une politique de punition systématique. Un peu partout, il s’agit bien de représailles contre des civils innocents au nom de la soi-disant présence de francs-tireurs.