11 février 1917: interdiction du "Frontbeweging" sur l'Yser
A l'aube du premier conflit mondial, à l'image de notre population, l'armée est composée de francophones et de néerlandophones. Cependant, dans tous les domaines, le français était de rigueur. En effet, les ordres étaient donnés en français et les soldats flamands ne comprenaient pas toujours la langue. Pourtant, la loi du 2 juillet 1913 prescrivait l'introduction progressive du bilinguisme à l'école royale militaire. Cette loi stipulait également l'imposition du bilinguisme dans les services de santé et réclamait la création de classes unilingues francophones et néerlandophones pour la formation des sous-officiers. L'adoption de cette loi devait avoir lieu le 1er janvier 1917. Elle ne vit jamais le jour. Certains Flamands se sentirent alors lésés par rapport à leur identité. C'est dans ce contexte que se développa le "Frontbeweging" ou "mouvement du front". Celui-ci entendait défendre les intérêts des soldats flamands et la culture flamande.
A partir de 1915, des intellectuels flamands se mirent à reprocher ouvertement l'unilinguisme au sein de l'armée. Sous la houlette de grandes personnalités telles que H. Borignon et F. Daels, le mouvement prit de l'ampleur. Devenu très actif, le groupe édita des journaux et des bulletins, placarda des affiches dénonçant l'unilinguisme dans l'armée.
Le 11 février 1917, après de nombreuses manifestations, l’État-major belge interdit la réunion des cercles d'études dans lesquels se regroupaient des intellectuels flamands pour discuter de la question linguistique dans l'armée. Le 11 juillet 1917, une lettre ouverte est envoyée au roi. Elle s'insurge contre le retard culturel et économique des Flamands par rapport aux Wallons depuis 1830, contre le mépris des officiers pour les sympathisants à la cause flamande et contre la suppression des cercles d'étudiants. En vain.
Le mouvement frontiste était un organe de pression important, mais il est bon de relativiser son influence. En effet, les préoccupations des soldats flamands s'attardaient davantage sur leur volonté de rester en vie. En outre, le mouvement ne comptait dans ses rangs que cinq milles personnes, en incluant les directions, les cadres, les membres actifs et les sympathisants.
A partir de 1915, des intellectuels flamands se mirent à reprocher ouvertement l'unilinguisme au sein de l'armée. Sous la houlette de grandes personnalités telles que H. Borignon et F. Daels, le mouvement prit de l'ampleur. Devenu très actif, le groupe édita des journaux et des bulletins, placarda des affiches dénonçant l'unilinguisme dans l'armée.
Le 11 février 1917, après de nombreuses manifestations, l’État-major belge interdit la réunion des cercles d'études dans lesquels se regroupaient des intellectuels flamands pour discuter de la question linguistique dans l'armée. Le 11 juillet 1917, une lettre ouverte est envoyée au roi. Elle s'insurge contre le retard culturel et économique des Flamands par rapport aux Wallons depuis 1830, contre le mépris des officiers pour les sympathisants à la cause flamande et contre la suppression des cercles d'étudiants. En vain.
Le mouvement frontiste était un organe de pression important, mais il est bon de relativiser son influence. En effet, les préoccupations des soldats flamands s'attardaient davantage sur leur volonté de rester en vie. En outre, le mouvement ne comptait dans ses rangs que cinq milles personnes, en incluant les directions, les cadres, les membres actifs et les sympathisants.