1870-1871 : guerre franco-prussienne
"Le siège de Paris" de Jean-Charles Meissonier
Guerre courte (19 juillet 1970 - 28 janvier 1871), la guerre franco-prusienne, déclenchée par la réaction française à la « dépêche d’Ems », résulte de la volonté du chancelier Bismarck d’unifier les Etats allemands. La guerre de 1870-1871 oppose donc la France à la totalité des États allemands. C'est la première fois que ces derniers, conduits par la Prusse de Bismarck, se regroupent contre un ennemi commun. L'Empire allemand naît au château de Versailles le 18 janvier 1871. Le 9 et le 11 août 1870, la France, la Prusse (en fait la Confédération de l'Allemagne du Nord) et l'Angleterre résignèrent un traité réaffirmant l'indépendance et la neutralité de la Belgique et s'engageant à une intervention militaire contre celui des deux belligérants qui envahirait sont territoire. La première période de la guerre (période impériale) se termine par la chute de Napoléon III suite à la défaite des Français à Sedan. Metz et Paris sont assiégés. A Paris, la Garde nationale et la population refusent d’accepter la défaite et mettent en place, le 18 mars 1871, un gouvernement insurrectionnel, la "Commune". Elle sera écrasée dans le sang (21-28 mai) par le gouvernement de la République d’Adolphe Thiers, réfugié à Versailles. L’armée allemande eut des pertes très lourdes pendant cette campagne. Bien que victorieuse dans la quasi-totalité des combats, elle y perd souvent plus d’hommes que la France. La victoire prussienne de la bataille de Saint-Privat (ou bataille de Gravelotte aux environs de Metz – 18 août 1870) où les Allemands ont 20 000 tués, blessés et disparus contre 12 000 Français est assez emblématique. De plus, les Allemands avancèrent dans un pays résolument hostile. L’action des francs-tireurs fut très forte et entraîna une psychose dans l’armée allemande qui se vit dans leurs actions contre les civils en 1914. Le 28 janvier 1871, sera signé un armistice entre la France et l’Allemagne, dix jours après la proclamation, à Versailles, de Guillaume Ier comme empereur. Le 10 mai 1871, le "traité de paix de Francfort" est signé mettant fin à la guerre franco-prussienne. La France perd l'Alsace (sans Belfort) et une partie de la Lorraine (avec Metz), intégrées à l'empire allemand. Ce traité va polariser la politique française pour les quarante années qui suivent sur les relations entre la France et l'Allemagne mais la reconquête de l'Alsace-Lorraine, des « provinces perdues », va devenir une obsession caractérisée par un esprit de revanche qui va être l'un des motifs du déclenchement de la Première Guerre mondiale. Depuis 1871, l’Europe a connu un état de crise permanent qui a surexcité les nationalismes. Apparaît une psychose de l’encerclement dans la pensée pangermaniste. La France, elle, a les yeux rivés sur les provinces perdues d’Alsace et de Lorraine.
Guerre courte (19 juillet 1970 - 28 janvier 1871), la guerre franco-prusienne, déclenchée par la réaction française à la « dépêche d’Ems », résulte de la volonté du chancelier Bismarck d’unifier les Etats allemands. La guerre de 1870-1871 oppose donc la France à la totalité des États allemands. C'est la première fois que ces derniers, conduits par la Prusse de Bismarck, se regroupent contre un ennemi commun. L'Empire allemand naît au château de Versailles le 18 janvier 1871. Le 9 et le 11 août 1870, la France, la Prusse (en fait la Confédération de l'Allemagne du Nord) et l'Angleterre résignèrent un traité réaffirmant l'indépendance et la neutralité de la Belgique et s'engageant à une intervention militaire contre celui des deux belligérants qui envahirait sont territoire. La première période de la guerre (période impériale) se termine par la chute de Napoléon III suite à la défaite des Français à Sedan. Metz et Paris sont assiégés. A Paris, la Garde nationale et la population refusent d’accepter la défaite et mettent en place, le 18 mars 1871, un gouvernement insurrectionnel, la "Commune". Elle sera écrasée dans le sang (21-28 mai) par le gouvernement de la République d’Adolphe Thiers, réfugié à Versailles. L’armée allemande eut des pertes très lourdes pendant cette campagne. Bien que victorieuse dans la quasi-totalité des combats, elle y perd souvent plus d’hommes que la France. La victoire prussienne de la bataille de Saint-Privat (ou bataille de Gravelotte aux environs de Metz – 18 août 1870) où les Allemands ont 20 000 tués, blessés et disparus contre 12 000 Français est assez emblématique. De plus, les Allemands avancèrent dans un pays résolument hostile. L’action des francs-tireurs fut très forte et entraîna une psychose dans l’armée allemande qui se vit dans leurs actions contre les civils en 1914. Le 28 janvier 1871, sera signé un armistice entre la France et l’Allemagne, dix jours après la proclamation, à Versailles, de Guillaume Ier comme empereur. Le 10 mai 1871, le "traité de paix de Francfort" est signé mettant fin à la guerre franco-prussienne. La France perd l'Alsace (sans Belfort) et une partie de la Lorraine (avec Metz), intégrées à l'empire allemand. Ce traité va polariser la politique française pour les quarante années qui suivent sur les relations entre la France et l'Allemagne mais la reconquête de l'Alsace-Lorraine, des « provinces perdues », va devenir une obsession caractérisée par un esprit de revanche qui va être l'un des motifs du déclenchement de la Première Guerre mondiale. Depuis 1871, l’Europe a connu un état de crise permanent qui a surexcité les nationalismes. Apparaît une psychose de l’encerclement dans la pensée pangermaniste. La France, elle, a les yeux rivés sur les provinces perdues d’Alsace et de Lorraine.