Guerre de positions: les combats au front
L’ouverture des écluses de la Patte d’oie à Nieuport, les inondations de la plaine de l’Yser et la stabilisation du front fin octobre-début novembre 1914 voient l’installation de la première ligne de défense belge dans le talus de la ligne de chemin de fer Nieuport-Dixmude, désaffectée aujourd’hui et le long de laquelle on rencontre encore de nombreux vestiges (abris, bunkers, postes de mitrailleuses). C’est à Dixmude que l’on trouve le lieu le plus symbolique : le « Boyau de la mort », une position belge particulièrement exposée qui faisait face à la tête de pont allemande sur la rive gauche de l’Yser.
Pour les soldats belge, le premier hiver aux tranchées fut l’une des phases les plus pénibles du conflit. On croyait que la guerre ne durerait que quelques mois. De ce fait, rien n’était prévu pour lutter contre le froid et les conditions de vie misérables dans cette région particulièrement insalubre. Une vaccination générale prévient de justesse une épidémie de typhus. Les Allemands, confrontés aux mêmes difficultés, interrompent momentanément leurs offensives. Le sursis accordé est mis à profit par l’armée belge pour se réorganiser et se reposer.
En juin 1915, l’uniforme bleu trop voyant est remplacé par l’uniforme kaki. Par ailleurs, quatre hôpitaux de campagne sont installés à 10 ou 15 km du front : le plus connu est celui de la Croix-Rouge organisé par le docteur Depage à l’hôtel “ Océan ” de La Panne et fréquenté par la reine Elisabeth, surnommée la Reine-Infirmière. Si les rats et les poux accompagnent les misères quotidiennes, si les maladies guettent les soldats autant que la mort par balle, si l’ennui et le cafard règnent dans les tranchées, le courrier -quoique censuré- est possible entre la Belgique et la Hollande, ce qui permet à certains soldats d’obtenir quelques nouvelles de la vie en pays occupé. Mais, le manque de contact, les privations et les ordres donnés en français aux soldats flamands mèneront au mouvement “ frontiste ” : les revendications linguistiques des soldats flamands seront souvent appuyées par les aumôniers et les intellectuels flamands qui se heurtent tout au long de la guerre à l’incompréhension des autorités, malgré quelques réformes minimes.
Entre février et août 1915, l’armée belge se voit renforcée de 34 000 nouvelles recrues formées dans les camps d’instruction en Normandie. Ces hommes proviennent du territoire non occupé et surtout de l’étranger. Au total, plus de 60 000 hommes seront appelés sous les drapeaux au cours de la guerre, sans compter les 32 000 volontaires de guerre. C’est ainsi que l’armée comptera près de 168 000 hommes, en septembre 1918, pour entreprendre l’offensive libératrice.
Pour les soldats belge, le premier hiver aux tranchées fut l’une des phases les plus pénibles du conflit. On croyait que la guerre ne durerait que quelques mois. De ce fait, rien n’était prévu pour lutter contre le froid et les conditions de vie misérables dans cette région particulièrement insalubre. Une vaccination générale prévient de justesse une épidémie de typhus. Les Allemands, confrontés aux mêmes difficultés, interrompent momentanément leurs offensives. Le sursis accordé est mis à profit par l’armée belge pour se réorganiser et se reposer.
En juin 1915, l’uniforme bleu trop voyant est remplacé par l’uniforme kaki. Par ailleurs, quatre hôpitaux de campagne sont installés à 10 ou 15 km du front : le plus connu est celui de la Croix-Rouge organisé par le docteur Depage à l’hôtel “ Océan ” de La Panne et fréquenté par la reine Elisabeth, surnommée la Reine-Infirmière. Si les rats et les poux accompagnent les misères quotidiennes, si les maladies guettent les soldats autant que la mort par balle, si l’ennui et le cafard règnent dans les tranchées, le courrier -quoique censuré- est possible entre la Belgique et la Hollande, ce qui permet à certains soldats d’obtenir quelques nouvelles de la vie en pays occupé. Mais, le manque de contact, les privations et les ordres donnés en français aux soldats flamands mèneront au mouvement “ frontiste ” : les revendications linguistiques des soldats flamands seront souvent appuyées par les aumôniers et les intellectuels flamands qui se heurtent tout au long de la guerre à l’incompréhension des autorités, malgré quelques réformes minimes.
Entre février et août 1915, l’armée belge se voit renforcée de 34 000 nouvelles recrues formées dans les camps d’instruction en Normandie. Ces hommes proviennent du territoire non occupé et surtout de l’étranger. Au total, plus de 60 000 hommes seront appelés sous les drapeaux au cours de la guerre, sans compter les 32 000 volontaires de guerre. C’est ainsi que l’armée comptera près de 168 000 hommes, en septembre 1918, pour entreprendre l’offensive libératrice.