22 novembre 1918: "Joyeuse Rentrée" du roi à Bruxelles et Discours du Trône
Le 22 novembre 1918, le roi Albert fait sa "Joyeuse Rentrée" à Bruxelles. Cette cérémonie particulièrement grandiose marque véritablement la fin de la guerre en Belgique. Pour accueillir son Roi-soldat, la capitale du royaume s'est mise en fête. Des monuments en stucs ont été construits à la hâte, les drapeaux flottent aux fenêtres des maisons et la foule remplit les rues. Les troupes belges et alliées qui défilent sont acclamées par la foule, tandis que la présence de la famille royale suscite des scènes délirantes d'enthousiasme.
Au Palais de la Nation, le roi prononce son fameux Discours du Trône, dans lequel il commence par se présenter en tant que Roi-Soldat, c'est-à-dire en tant que chef de l'Armée. Dans la première partie, il rend d'abord hommage à son armée et aux soldats mort au champ d'honneur, mais aussi aux civils morts pour la patrie devant le peloton d'exécution, en déportation ou lors des massacres d'août 1914. A chaque paragraphe, l'Assemblée applaudit et se lève. Dans la seconde partie, le souvenir annonce le programme du gouvernement: le suffrage universel pour les hommes de 21 ans (et les veuves de guerre en tant qu'elles représentent le mort), la loi des huit heures, des mesures contre l'alcoolisme, etc. Il termine par un vibrant appel à l'union de tous pour reconstruire une Belgique plus grande et plus belle. Solennellement, donc, la plus prestigieuse autorité du pays affirmait l'héroïsme et le martyre de la Belgique, reconnaissait les deuils et les ruines, et proclamait sa foi en l'avenir national. Ainsi, la Première Guerre mondiale se terminait pour les Belges dans une joie patriotique mêlée de tristesse. Car au moment où la joie explose, les souvenirs des épreuves subies remontent dans les mémoires et les morts plus que jamais font sentir leur absence.
Au Palais de la Nation, le roi prononce son fameux Discours du Trône, dans lequel il commence par se présenter en tant que Roi-Soldat, c'est-à-dire en tant que chef de l'Armée. Dans la première partie, il rend d'abord hommage à son armée et aux soldats mort au champ d'honneur, mais aussi aux civils morts pour la patrie devant le peloton d'exécution, en déportation ou lors des massacres d'août 1914. A chaque paragraphe, l'Assemblée applaudit et se lève. Dans la seconde partie, le souvenir annonce le programme du gouvernement: le suffrage universel pour les hommes de 21 ans (et les veuves de guerre en tant qu'elles représentent le mort), la loi des huit heures, des mesures contre l'alcoolisme, etc. Il termine par un vibrant appel à l'union de tous pour reconstruire une Belgique plus grande et plus belle. Solennellement, donc, la plus prestigieuse autorité du pays affirmait l'héroïsme et le martyre de la Belgique, reconnaissait les deuils et les ruines, et proclamait sa foi en l'avenir national. Ainsi, la Première Guerre mondiale se terminait pour les Belges dans une joie patriotique mêlée de tristesse. Car au moment où la joie explose, les souvenirs des épreuves subies remontent dans les mémoires et les morts plus que jamais font sentir leur absence.